B0otyCall : Travail acharné

 

ERREUR………>>

COMM/SEC INTERROMPU

NONAUT SIGNAL >>

SIGNAL DETECTE

Trinquez-donc, Jester est de retour !

Tant que vous y êtes, versez quelques chopes supplémentaires, et risquez-vous à une boisson forte, parce qu’un coup dans le nez rend B0otyCall plus facile à avaler. Vous savez, je l’admets, faire cette émission m’a manqué. Elle ne vaut rien, mais c’est la mienne, si vous voyez ce que je veux dire. Et c’est bon de savoir que je vous ai manqué, aussi. Ma boîte à ragots est remplie à ras-bord d’interrogations douteuses. A peine quelques semaines ont passé, et déjà tout le monde pense que je sers de combustible à une étoile, mais à vous tous qui désespéreriez de me revoir, vous serez content de foutre un coup de pied au cul des rumeurs sur ma disparition, rumeurs grandement exagérées. Mon retour ne s’est pas fait sans heurts, cela dit. Beaucoup là-dehors appréciaient mon absence. Typique, n’est-ce-pas ? Dès que les charognards pensent flairer un corps, les vautours sont de sortie. Exemple, Eric, si tu diffuses encore une fois ton émission, Outlaw Roll Call, sur ma fréquence, tu seras le prochain à la mémoire duquel on trinquera. Pigé ?

Avec toutes ces menaces écartées, je suis sûr que vous êtes tous impatients de savoir où donc Jester s’était envolé. Eh bien laissez-moi vous dire que ça s’est joué à peu de choses. Et non, je n’ai pas été balancé à QuaterDeck, si c’est ce que vous pensez tous. C’est bien pire que ça. Non seulement j’ai dû supporter la souffrance de ne pas être capable de médire avec vous, décortiqueurs de première, mais, croyez-le ou non, votre bien-aimé Jester a vadrouillé et s’est trouvé un boulot.

 

Pas un "travail" travail hein ! Attention ! Plus quelque chose comme un boulot réglo d’honnête travailleur. Bon, c’est assez juste de dire que ça faisait partie d’une escroquerie à plus grande échelle, mais dans les faits, votre dévoué était réellement occupé H24 pendant près de deux mois. Toute la chose a été fomentée par Twist l’année dernière, alors que nous profitions d’un barbecue pendant le Citizen Day au Hangar de Pielo. A mi-chemin de son sixième tumbler de Rust, un air amusé apparaît sur le visage de Twist, et elle déballe un truc parfait : on convainc un quelconque costumé qu’on est une compagnie marchande, et ils nous donnent simplement le butin. On en a perdu nos mâchoires. Elle est comme ça, Twist. Le genre à penser plus clairement l’esprit embrumé. On s’est immédiatement mis d’accord. A ce niveau, la question n’était plus que de trouver le bon vaisseau, et, plus important, de me trouver une place à bord.

Pourquoi moi ? Eh bien, devinez qui de l’équipe était le seul à posséder assez d’expérience pour utiliser proprement un scanner ? J’vous le donne en mille. Grâce à tout ce temps à diffuser ce goûtu petit bout d’émission, Jester peut tourner un bouton avec plus de talent que le plus entraîné des techniciens. Faisons un saut difficile vers moi portant une coupe respectable et serrant la main de Capitaine Me-Doute-de-Rien qui acceptait de me prendre pour une période d’essai de trois mois, afin de voir si je convenais pour servir sur le Bientôt-Foutu. C’était un sacré étron rouillé de vaisseau, ça oui ! Mais il tournait bien. Très bien, même. Choisi justement pour cette raison. Il lui restait peu de temps avant d’être mis au placard, et en même temps tirait toujours suffisamment de minerais de première qualité pour en valoir la peine. Vous savez, c’est tellement facile de trafiquer une plaque d’identité, que vous supposez bien qu’un capitaine intelligent prendrait un peu de temps pour vérifier qui il laisse monter à bord, sans parler d’à qui il donne les accès aux systèmes. Mais heureusement pour nous, il y a aussi quantité de capitaines qui ne sont pas intelligents. Même les corbeaux doivent manger, hein ?

La chance n’aurait pu me sourire davantage, même si je l’avais voulu. Une minute à peine à causer avec le capitaine à propos de savoir comment ça se faisait-il que les meilleurs sandwichs de ballie était aussi chiches, et la suivante j’abreuvais Twist de tous les codes d’accès pour l’emploi du temps prévu. Puis, une fois par semaine pendant deux mois, Twist passait en Caterpillar en hurlant les codes et les identifications, prétendant représenter la compagnie de transport qu’était censé livrer Me-Doute-de-Rien. Est-ce vraiment du vol quand la cible vous livre elle-même de son plein gré ?

Le meilleur dans cette histoire, c’est que j’ai fait porter le chapeau à un sous-soudeur qui travaillait pour eux sur le rafiot, remontant les “pistes” jusqu’à lui. Vous auriez dû le voir gémir son innocence quand ils l’ont jeté dans la soute en attendant que les Advos viennent le cueillir. J’leur ai dit que je rompais le contrat plus tôt, quand j’ai vu qu’ils avaient un criminel à bord. Et le capitaine s’est répandu en excuses ! Il m’a réglé l'entièreté du contrat, et m’a dit qu’il serait content de me revoir. Me suis presque senti mal pour le coup, mais j’ai fait en sorte de bien utiliser ces crédits en plus. On lui a porté un toast avec Twist et les autres le soir dernier au bar de Blinder, quand on a célébré cette affaire rondement menée.

En parlant de ça, ce bavardage réveille mon mal de crâne. J’ai l’impression qu’un Repeater est bloqué en auto dans ma tête. Je pense que que c’est un moment aussi bon que n’importe quel autre pour marquer la fin de mon triomphale retour. Ne craignez rien. B0otyCall reviendra. Impossible de garder à terre un bon Jester. Ni un mauvais, d’ailleurs.

B0otyCall out !


Source de cet article | Traduit par Duboismarneus, relu par Silkinael
©2016 www.starcitizen-traduction.fr — (CC BY-SA 3.0)
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